
La chorégraphe et metteuse en scène franco-autrichienne Gisèle Vienne poursuit son exploration des cadres de perceptions avec une œuvre poétique d’une beauté troublante.
Une voiture arrêtée au milieu de nulle part. À l’intérieur, Clara et son frère Félix se retrouvent après une nuit de danse et de fête, après vingt ans de séparation. Entre el·leux, un passé fragmenté, une relation fusionnelle qu’un drame a déchirée. Se déploie alors un récit intimiste où la science-fiction n’est que leurre pour externaliser ce que l’on ne veut pas reconnaitre. Hypnotiques, les lumières, l’obscurité, les faisceaux laser transforment la scène en un territoire mystérieux, traversé de fumées et d’éclats pyrotechniques. Alors qu’arrive un troisième personnage, se rejoue cette histoire poignante, marquée par la violence. La narration se dissout dans une déconstruction minutieuse du temps.
Avec Extra Life, Gisèle Vienne met en scène une chorégraphie de vulnérabilité et de résilience. En fragmentant la temporalité, elle fouille ce qu’il reste après le trauma : la possibilité de survivre, de se réapproprier son passé, de se reconstruire, de se retrouver.
Langue : FR
Les sujets sensibles abordés dans ce spectacle sont : violences sexuelles et traumatismes intrafamiliaux. Ce spectacle utilise des lumières laser, des effets stroboscopiques et des infrabasses.
photo (c) Estelle Hanania