Le soir de Noël, en Suède. Chez les Ekdahl, le personnel de maison finit de décorer le somptueux sapin. Les Ekdahl dirigent le théâtre local, et les petits-enfants d’Helena, Fanny et Alexander, semblent eux aussi nés pour la scène. Bien vite, le salon s’emplit de bavardages, du tintement des verres et d’odeurs exquises. Au petit matin, les rumeurs de la fête font place aux gloussements grivois, et les invités ivres se glissent sous les draps (pas forcément avec leur partenaire), tandis que les enfants rêvent devant le spectacle de leur lanterne magique. Rien ne laisse supposer que toute chaleur désertera bientôt leur existence.
Fanny och Alexander (1982), film semi-autobiographique d’Ingmar Bergman, fait cette année ses débuts à l’opéra dans une création du compositeur Mikael Karlsson et du librettiste Royce Vavrek.
Pour ses débuts à la Monnaie, la cheffe d’orchestre Ariane Matiakh se frotte à une partition qui allie musique symphonique et sonorités électroniques « surround » ingénieuses.
Fin connaisseur de l’œuvre de Bergman, le metteur en scène Ivo van Hove plonge au plus profond de l’âme de ses personnages pour créer, avec le scénographe Jan Versweyveld, des tableaux qui se transforment peu à peu en un effrayant palais des glaces, un monde imaginaire qui conteste la dure réalité
Chanté en anglais, avec surtitres en français et en néerlandais
Durée totale : 3h10 (acte 1 : 90 min - pause : 30 min - acte 2 : 70 min)
Introductions 45’ avant le début des représentations, par Delphine Clarinval (FR, Bonbonnière)