
Poète, Laura Vazquez publie depuis plus de dix ans. Lauréate en 2023 du Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre, elle voit ses poèmes aujourd’hui traduits en chinois, anglais, norvégien, néerlandais, allemand ou encore arabe. En 2021, elle passe au roman avec La Semaine perpétuelle, qui recevra la mention spéciale du prix Wepler et le prix de la page 111. Après une épopée versifiée (Le Livre du large et du long) et une pièce de théâtre (Zéro), elle revient en cette rentrée avec Les Forces, un deuxième roman d’ores et déjà annoncé comme une pièce « cardinale » de son œuvre.
Dans Les Forces, une narratrice, une fille qui n’est pas d’accord avec l’ordre social, y relate sa vie, de son enfance à la découverte d'une vocation, en passant par sa famille et ses relations amoureuses. De l’enfance à l’écriture, en passant par un bar mystérieux, une maison abandonnée, un immeuble rempli de sectes, ou le sommet d’une montagne, la narratrice nous entraîne dans une odyssée parsemée de miroirs homériques, de chants d’aèdes qui nous montrent le livre en train de se faire.
Les Forces reprend et détourne les motifs du roman d’apprentissage. Alternant le prosaïque et le théorique en un éclair, le livre se déploie dans une narration allant du tragique au comique. Nous vivons le parcours initiatique et politique de la narratrice. L’ensemble est porté par une nature perçue comme un flux incessant, une énergie vitale, dont chaque élément peut contenir la totalité.