
« Si je t’aime, prends garde à toi ! »
Carmen ne pourrait être plus claire : si elle jette son dévolu sur vous, vous n'avez qu'à bien vous tenir ! Mais lorsque Don José tombe sous son charme, elle a, elle aussi, intérêt à se méfier : dans l'arène de la passion humaine, la jalousie toxique peut frapper férocement...
Accueilli avec incompréhension lors de sa création en 1875, l’opéra-comique de Georges Bizet est devenu un grand classique dont les mélodies (et les clichés) sont profondément ancrés dans l’imaginaire collectif. Dans cette production toutefois, exit les bohémiennes, la manufacture de tabac, Séville et ses fêtes populaires !
Le metteur en scène Dmitri Tcherniakov situe le mythe de Carmen dans un cadre original, transformant ainsi l’opéra en une expérience thérapeutique pour des hommes et des femmes d’aujourd'hui, épuisés émotionnellement. Bien vite, le simple jeu de rôles se transforme en une mécanique incontrôlable dans laquelle un homme, dévoré́ par la passion, ne parvient plus à s’extraire de son personnage. Après des débuts remarqués à la Monnaie dans La Dame de pique (2022), la cheffe d’orchestre Nathalie Stutzmann dirigera cette partition pour la première fois, avec une fougue au moins égale.
Opéra-comique en quatre actes chanté en français, surtitré en français et néerlandais
photo (c) Pascal Victor