
Partager le vide. Faire résonner ce vide, l'amplifier et le remplir d'échos et de traces. Ces échos et ces traces résonnent à leur tour les uns avec les autres et accentuent leurs fréquences.
Sophia Dinkel et Marie Goudot - deux danseuses aux origines et aux parcours différents, mais qui ont toutes deux dansé pour Rosas - ont inventé un langage très personnel. Un langage comme mode de relation à l'autre et à l'espace. Un langage qui se déploie dans l'entre-deux. Un langage qui se plie, qui se contracte, provoquant des moments de solitude, de traversée ou de vertige.
Elles accordent leurs corps avec l'aide de deux guitares électriques et se mettent au travail. Les guitares se révèlent rapidement être les porte-voix de leurs états d'âme et deviennent des surfaces de projection pour des paysages sonores. Partant de la page blanche de la scène, Sophia Dinkel et Marie Goudot présentent leurs mouvements comme une réponse à l'invisibilité : comme dans un flux et reflux, leurs gestes s'harmonisent avec les cordes des guitares. Elles donnent ainsi corps aux histoires et aux questions qui les animent : sur le statut d'autrice et d'interprète, sur le corps féminin, sur le rapport entre danse et mémoire.
Durée 60 min