On distingue en général le temps intime de la conscience et le temps physique de l’univers. Et s’il y avait une troisième voie du temps qui ne doit rien à la conscience ni à l’ordre cosmique, le temps de ce monde où nous vivons et dont nous parlons, celui par lequel se distinguent l’avant et l’après, celui qui nous fait dire que les êtres changent et que Pierre est en retard. C’est l’hypothèse avancée par le philosophe Francis Wolff qui reviendra sur les grandes conceptions philosophiques du temps d’Aristote à Bergson avant de proposer sa propre voie.
Francis Wolff est philosophe et professeur émérite à l’École normale supérieure à Paris… et mélomane. Spécialiste de philosophie ancienne, il est notamment l’auteur, chez Fayard, de Notre humanité (2010), Pourquoi la musique ? (2015), Il n’y a pas d’amour parfait (2016), prix Bristol des Lumières et prix lycéen du livre de philosophie, et – avec André Comte-Sponville – de l’ouvrage Le Monde à la première personne (2021). Il vient de publier Le temps du monde. Une étude de métaphysique descriptive (Fayard).
Conférence philosophico-musicale
Entretien avec Martin Legros – Karol Beffa au piano
photo © m.zazzo