Lecture musicale et photographique
Le livre
2 500 kilomètres, «en stop putain», c’est le périple qu’a entrepris Sylvain Prudhomme le long de la frontière mexicaine de la Californie au Golfe du Mexique. Il en a bavé, il a eu peur parfois, il a attendu des heures sur des bretelles d’autoroutes désertes, connu des moments d’exaltation intense et fait des provisions de rencontres pour des années. Des conversations ininterrompues avec ces automobilistes, ouvriers, camionneurs, trafiquants de drogue, artistes, employés de station-service… ces inconnus dont il restitue les propos et en dresse des portraits sensibles et humains. On chemine enfermé avec lui le long de la zone frontalière qu’on ne connaît que par l’hyper-violence des faits divers et les discours de campagne de Trump. On y parle toujours des Etats-Unis. Des deux côtés, le bitume est brûlant.
L’auteur
L’Afrique, continent où il a grandi et travaillé, a régulièrement inspiré l’œuvre de Sylvain Prudhomme. À travers ses romans, il s’attache à suivre des trajectoires individuelles d’hommes et de femmes façonnés par l’histoire. Collaborant avec des musiciens, il a aussi développé différentes formes de lectures musicales. En 2012, il publie Là, avait dit Bahi, un roman se déroulant entre l’Algérie et la France et composé d’une seule phrase. Puis en 2014, son roman Les Grands nous plonge en Guinée-Bissau, aux côtés d’un célèbre groupe de musique de la fin des années 1970. Suivront Légende (2016), Par les routes (2019) ou encore L’Enfant dans le taxi (2023), acclamés par la critique. Agrégé de lettres modernes, Sylvain Prudhomme est aussi traducteur. Il collabore depuis 2015 à la chronique « Écritures” du journal Libération. Il est titulaire de la chaire d’Ecriture de Sciences Po Paris.
Le musicien
Sébastien Martel est musicien, guitariste, il pratique divers styles comme le jazz, le rock, les musiques noires américaines, la musique antillaise. Il met ses talents de guitariste, compositeur et/ou réalisateur artistique au service d’une multitude d’artistes notamment M, Alain Chamfort ou Camille.
photo (c) Mathieu Zazzo